Chanteur, instrumentiste, danseur, Nosfell fait office d’ovni inclassable. Après un triptyque d’albums écrits en partie dans une langue inventée, la composition musicale de deux mises en scène de la compagnie DCA-Philippe Découflé, l’écriture d’une fantaisie lyrique pour 36 musiciens et 7 voix, et son album « Amour Massif », il sort son dernier album : Echo Zulu. Résolument pop, teinté de rock, avec cet album Nosfell parcoure toutes les possibilités qu’offrent le langage, sa voix et son corps.
Usant du langage pour exprimer un univers ou raconter une histoire, le chanteur joue avec les mots et les sonorités, que ce soit en Anglais ou en Français – les deux langues qui composent cet album. Les allitérations de « La Ressasse » témoignent de son travail des mots. Poétique, mais aussi et surtout sensible : derrière les rifs de guitare électrique inquiétants, des percussions organiques mêlées aux beats électro nous font vibrer, à l’instar de « Ricochets » qui monte en intensité jusqu’à un climax hypnotique. Les morceaux se répondent littéralement par les rythmes et les mélodies, dans un écho furieux qui voyage de la pop au rock sans hésiter à toucher au groove disco avec « The Party ». A la première écoute, Echo Zulu peut sembler difficile à appréhender. « Une chanson doit porter la promesse d’un malentendu » dit-il. Pas besoin de comprendre, laissez-vous emporter dans l’univers intime de Nosfell…
Interview de Nosfell :