Le Grand Zebrock, c’est aussi une super équipe de coachs, qui accompagnent et donnent de précieux conseils aux groupes finalistes. Pour comprendre l’importance et les enjeux de ce travail, Hervé Legeay et Bénédicte Le Lay nous disent quelques mots sur leurs ateliers respectifs.
Hervé Legeay (Coaching en studio sur le jeu d’instrument « Jouage »)
Guitariste de Sanseverino et en studio pour Francis Lemarque, Pierre Barouh, les Têtes Raides, Morane etc.
« Cette année Liza, avait réussi à caler les dates des séances de jouage à studio dès les 25 et 27 février. Elle a bien fait , on connaît la suite… J’ai pu donc travailler sur les titres live de Volutes et de The Darwin Expérience.
Après une brève explication du niveau de qualité et de fluidité d’exécution à atteindre, on s’attaque au vif du sujet sonore. Nous partons toujours d’une hypothétique set list qui pourrait correspondre à celle choisie pour la finale du Grand Zebrock. À partir de ce choix, on dissèque, désosse, et compartimente chaque chanson pour lui donner l’allure et la classe qu’elle mérite. Cela peut être une répétition acharnée d’un calage quasi chirurgical d’un pattern ou d’une mise en place rythmique, une précision de la fondation basse batterie en isolant ces deux instruments régulièrement, ou bien encore en intervenant sur les dynamiques et les nuances des parties mélodiques des arrangements, ou du chant. C’est un travail passionnant, qui je le pense, s’apparente a celui de l’artisan qui s’attaque à la matière sonore en décidant qu’elle puisse être quasi palpable. »
Bénédicte Le Lay (Coaching scénique et interprétation)
Chorégraphe, comédienne formée au Dartington College of Arts en Angleterre : le corps en scène
« Slasheuse représente pour moi un état d’esprit : une curiosité d’être et de rencontre, j’explore ! Et cette exploration m’amène vers différentes collaborations et expérimentations. J’ai grandi ainsi, entourée d’activités artistiques différentes et depuis je ne me suis pas arrêtée ! Mon enfance et adolescence en Belgique et mes études en Angleterre et aux Etats-Unis m’ont appris à m’affranchir en tant qu’interprète. J’y ai développé une approche très physique et engagée, où le corps à une place d’élite. A mon arrivée en France il a fallu que je trouve une famille artistique qui parle le même langage! Pas si simple… mais c’est devenu une vraie mission pour moi que d’intégrer la dimension corporelle à la création, à l’interprétation et à ma transmission. J’ai remarqué qu’en France les musicien.nes ou les chanteur/ chanteuses apprennent à bien jouer de leur instrument et puis ils sont souvent projetés sur scène avec peu de formation scénique. Ils passent ainsi d’auteurs à interprètes sans y être préparés. En Angleterre, la formation du musicien est toujours accompagnée de mises en situations scéniques. Il développe plus rapidement une liberté de jeu sur scène et une démarche singulière. Cela fait plusieurs années que j’interviens pour le Grand Zebrock où j’ai développé une transmission des notions de mobilité corporelle, de prise d’espace et de liberté de mouvements scéniques au service de l’interprétation du texte et de la musique.»
Crédits photo : Poppy Moukoukenoff