« Lucy in the Sky with Diamonds », reste gravée dans les mémoires à plus d’un titre. D’une part pour ses initiales: L.S.D qui évidemment nous renvoient à cette substance hallucinogène conçue en Suisse dans les années 40 et adoptée aux Etats-Unis par les poètes de la Beat-Generation friands des états seconds, voire tiers, qu’elle procurait. Elle connut du succès chez les hippies et groupes rock en 1967/68. D’autre part elle a donné son nom à Lucie, un australopithèque, vieux de 3,2 millions d’années considéré comme le plus ancien ancêtre de l’homme, découvert en 1974 en Éthiopie par des paléontologues qui écoutaient les Beatles sous leur tente en regardant les étoiles. Quelle histoire ! John Lennon expliqua que la chanson n’était pas une ode à la drogue et que son influence restait Alice au pays des Merveilles de Lewis Carol, dont nous savons qu’il ne prenait pas que du thé. Donc, la boucle est bouclée. Tant pour ses paroles loufoques que sa musique aux riches arrangements , Lucy in the Sky with Diamonds restera comme une pierre angulaire du mouvement psychédélique. La chanson fut interdite par la BBC: l’Establishment britannique ne plaisante pas à l’époque avec ce genres de choses.
The Beatles
En 1967, les Beatles sont aussi « connus que Jesus Christ » déclare leur chanteur John Lennon. Déjà 10 ans d’une carrière formidable a conduit le groupe des caves de Liverpool et des bars de Hambourg à la légende du XXème siècle. Mais le groupe ne se contente pas de sortir de bonnes chansons, il veut réaliser un vrai album concept et cohérent. Inspiré par l’esprit libertaire qui souffle alentour, les Beatles sortent « Sergeant Pepper’s Lonely Hearts Club Band », ouvert par « Lucy in the Sky with Diamonds », un album présenté sous une luxueuse pochette avec une mosaïque de personnages célèbres et les paroles des chansons qui a nécessité des mois de préparation à Abbey Road, le fameux studio de Londres,. A l’époque c’est du jamais vu ! Plus d’un demi siècle après, les Beatles restent un foyer d’idées et de couleurs dont nous continuons de mesurer à quel point il a rayonné sur notre monde contemporain. Et ce n’est pas fini !