Jour d’après ? Musique toujours et #ZebrockEncore

Les injustices au rencart, une vie culturelle préservée.
Et Zebrock sauvée !

La séquence historique que nous vivons n’est-elle pas un terrible révélateur des dysfonctionnements, aberrations et injustices de notre monde ? Une fois le danger écarté, il faudra bien prendre le temps (et nous en serons) de revenir sur ce qui se produit sous nos yeux, compter les morts et faire le deuil, mais aussi comprendre comment et pourquoi nous en sommes arrivés là. Services publics fragilisés, productions délocalisées, consommation abusive… jusqu’où ?  Il faudra prendre (enfin ?) l’exacte mesure de ce que disent Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de Seine Saint-Denis et de nombreux élus : ce département chroniquement défavorisé où le Covid-19 tue le plus, est celui dont la population fournit l’essentiel de celles et ceux qui sont au front (infirmières, aide-soignants, transports, propreté, employés …) sans masque ni protection. C’est aussi celui qui subit d’insupportables inégalités et défaillances de l’Etat, encore soulignées voici deux ans par un rapport parlementaire. Jusqu’à quand ? En 1998, les collèges en grève réclamaient des moyens pour l’école et manifestaient : « on n’est pas des moins que rien ». Ca continue ?

Le jour d’après, ce sera le compte désespérant des annulations de festivals et des associations coupées dans leur élan et prises à la gorge. Celui des intermittents précarisés et jeunes artistes en passe de le devenir qui risquent d’en louper la marche. Avec nos collègues adhérents de la Fédelima, nous serons vigilants à ce que des mesures de soutien et d’accompagnement durables leur, nous, permettent de redémarrer et continuer à ouvrir des espaces pour la jeune création musicale.

Le jour d’après devra aussi interroger la place accordée à la création artistique, à la diversité et à l’éducation, ces questions qui nous sont si chères. Sera-t-il sous domination exclusive des GAFAM et de la rentabilité financière ou favorisera-t-il la vitalité de réseaux d’acteurs culturels et de créateurs ? Les moyens seront-ils enfin accordés pour que vive ce tissu de créateurs et structures, associations ou petites entreprises, créatrices d’emploi et d’utopie. Les villes pourront-elles enfin augmenter les budgets de la culture ? Les associations culturelles retrouveront-elles les moyens de travailler normalement, après tant d’année de baisse des moyens, alors que n’a cessé de s’allonger la liste des-choses-à-faire-absolument ?

La situation de Zebrock reste très préoccupante et nous restons inquiets : les priorités seront nombreuses à la sortie de cette crise. Nous insistons auprès de nos partenaires pour que la recherche de solutions qui garantissent l’avenir de Zebrock ne soit pas reléguée. La lecture régulière de nos newsletters vous a renseignés sur l’intérêt, l’importance et l’utilité de l’engagement de Zebrock pour les pratiques culturelles et musicales et pour l’éducation. Dites que vous en partagez le sens en signant la pétition en ligne pour que Zebrock ait les moyens de son projet !

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