The Psychotic Monks, Silence slowly and madly shines

Après deux EP ravageurs, les quatre moines psychotiques reviennent avec une nouvelle offrande. Savamment orchestré en quatre parties, leur premier album nous fait entrer dans leurs atmosphères nuancées. Les introductions floydiennes aiguisent nos sens. Chaque morceau révèle ensuite sa propre identité. Wanna be damned (Punk Song) défend son nom avec une efficacité magistrale : les guitares sont endiablées, l’envie se fait pressante de les accompagner dans un furieux voyage en enfer. Pas de répit dans cette course haletante ; nous nous rêvions pèlerins en perdition, nous voilà témoins de longues complaintes. La seconde partie s’est enclenchée. Un vent grésillant nous enveloppe, nous arrivons avec Sink dans une expérience sonore de onze minutes, une introspection sensible où toute la psyché du groupe irradie. On sent que le rythme cardiaque ralentit, l’intensité sonore perdure. Les morceaux se succèdent et ne se ressemblent pas, il y a The bad and the city solution tel une brise mélodique et It’s gone la bourrasque sauvage. L’arrière-plan obscur, et les influences rock psyché 70’s comme dénominateur commun, toujours. Ils ont bien suivi les évangiles des dieux du rock’n’roll. Mais il y a ce je-ne-sais-quoi, ce supplément d’âme, de recherche et d’expérimentations inspirées qui nous laisse sans voix. Un mysticisme délicieusement déroutant pour un jeune groupe que l’on prend plaisir à voir s’envoler depuis le Grand Zebrock 2014.

Nous sommes convaincus par ce long format profond, mature et mieux bruyant que jamais !