Cyril Mokaiesh, Clôture Un plan simple – janvier 2017
Comment ne pas encore une fois et avec émotion saluer le nouveau disque de Cyril Mokaiesh, Clôture ? Depuis son premier disque et son single en forme de trompe l’œil (Communiste), le second « L’amour qui s’invite », méconnue mais formidable confirmation et l’impressionnante parenthèse Naufragés conçue avec Giovanni Mirabassi, Cyril nous intrigue, nous séduit et nous emporte. Avec Clôture, ce troisième disque, l’affaire est vite entendue. Mokaiesh réalise un disque d’importance. Comme peu aujourd’hui, il met en chansons dans une écriture saisissante, avec des mélodies fougueuses, les maux de l’époque, les douleurs intimes et les espérances d’un jeune trentenaire fragile et désemparé – comme il sied à toute personne un peu civilisée et dotée d’un cœur. Les maux de l’époque ? Il y va fort avec le titre d’ouverture. La loi du Marché, avec Lavilliers prend place directement au top des chansons engageantes. L’intime, les douleurs ? Seul, 32 rue Buffault, Houleux (avec Elodie Frégé) ou Clôture y pourvoient à l’envi. Novembre à Paris, poignant retour sur les attentats terroriste finit de nous émouvoir. Le concert qu’il avait donné avec Mirabassi à la soirée « Des lendemains qui chantent » de Zebrock dans l’écrin magique de l’espace Niemeyer avait mis en évidence la puissance de l’interprète Mokaiesh et son sens de l’espérance. Servi par de telles chansons au lyrisme étourdissant, gageons qu’il va bouleverser les scènes.