Fortement inspiré des chansons des Suprêmes, des Ronettes et autres « girl groups » des années 60, ce tube se singularise par son thème (refus de se faire désintoxiquer ) mais surtout par sa forme. Là où les Suprêmes et autres étaient totalement sous influence des hommes ( look sage, musique visant le tube ,paroles légères) Amy impose sa rage, ses frustration, ses addictions et sa gouaille. Une façon punk de faire du jazz vocal commercial (loin des stéréotypes).
Amy Winehouse
La jeune Amy-Jade Winehouse est initiée par sa grand-mère à l’écoute des grandes voix du jazz. Adolescente, elle décroche des études et signe à vingt ans son premier album avec le producteur hip hop Salaam Remi. Avec son étonnant mélange de soul et de rap, l’album est cité comme l’une des plus belles réussites de l’année. L’avenir s’annonce radieux pour la petite anglaise mais son caractère explosif (elle refuse le jeu de la promotion, insulte les « paparazzi »), son look punk avec une douzaine de tatouages et un make-up outrancier en font une cible idéale pour les tabloïds anglais qui évoquent sans ménagement ses frasques et ses addictions.
En octobre 2006, elle signe le hit « Rehab » qui précède son album Back To Black.
Ce disque impose Amy comme la nouvelle icône soul et le succès est planétaire, les récompenses pleuvent.
Avec cette chanson, Amy répond à ceux qui voulaient l’envoyer en cure de désintoxication.
La suite de sa carrière tourne au drame, entre annulations de spectacle et prestations scéniques chaotiques, coma et overdose et est finalement retrouvée morte à son domicile londonien le 23 juillet 2011 à l’âge de 27 ans (comme Robert Johnson, Kurt Cobain, Janis Joplin ou encore Jim Morrison).