Pour ses 20 ans, la scène Zebrock de la Fête de l’Humanité s’est parée de ses plus belles couleurs musicales. Voyez plutôt !
João Selva
Sous un soleil radieux, João Selva a illuminé la scène. Dès les premières notes de sa musique solaire, mêlant bossa nova, funk et tropicalisme, la foule compacte, s’est laissée emporter. Dans une ambiance exaltée, les spectateurs, bras levés, dansaient sans relâche. Avec son énergie communicative et ses rythmes ensoleillés, João Selva a transformé la scène en un carnaval tropical. La magie de la musique brésilienne a frappé juste.
Stephen di Tordo
Finaliste du Grand Zebrock cette année, Stephen Di Tordo nous avait déjà prouvé l’étendue de ses talents de show-man à la Maroquinerie. Passé par la Comédie-Française, l’artiste s’est immergé dans son personnage de rockeur excentrique pour ne s’imposer aucune limite. Textes ambitieux, riffs de guitare puissants et gestuelle pleine de sensualité : Stephen et ses musiciens, tout aussi investis que lui, nous proposent alors un concert qui ne laisse personne indifférent.
Alice Animal
Artiste généreuse et sincère, Alice Animal s’est donnée toute entière sur la Scène Zebrock pour le plus grand plaisir d’un public curieux et avide d’un rock explosif. Vêtue d’un bustier blanc futuriste (clin d’œil au glam titillant les frontières du genre), encadrée d’une bassiste et d’une batteuse sauvages, Alice Animal chante, radieuse, le désir et la force de vie. Et on savoure l’instant avec elle.
La Rumeur
Pièce majeure de l’histoire du rap en France, La Rumeur occupait pour la troisième fois notre Scène Zebrock après 2004 et 2007. Venus défendre leur projet « Comment rester propre », album introspectif et désabusé paru l’année dernière, Ekoué, cigare à la main, Hamé, le Bavar et Mourad n’ont pour autant pas manqué de rapper leurs classiques « L’ombre sur la mesure » ou « Le coffre ne suivra pas le corbillard » avec une énergie toujours intacte. Rendez-vous dans quelques années ?
Mademoiselle
Au carrefour du blues, du rock et du raï : trois musiciens d’exception réunis pour un concert hypnotique. Emmené par la guitare de Rodolphe Burger, la voix fiévreuse de Sofiane Saidi et le oud de Mehdi Haddab, le public a dansé sur Mademoiselle, leur projet rendant hommage à Rachid Taha, leur compère regretté et voix charismatique du rock français. L’atmosphère se relâche et la transe monte au fil des chansons, d’une ampleur croissante. Initiés comme nouveaux venus, tout le monde est d’accord pour dire qu’un truc s’est passé à ce moment-là sur la Scène Zebrock.
Kalash Criminel
Comment ne pas être bouche-bée face à la prestation et l’entrain qu’a suscité la prestation de Kalash Criminel ? Porte-étendard de son pays d’origine du Congo, l’artiste a, comme il aime le dire, créé un véritable « turn-up » sur notre Scène Zebrock. Entre fumigènes et feux d’artifices, Kalash Criminel a fait honneur à son statut de tête d’affiche en nous délivrant un concert 100% trap, incisif et revendicatif, sous les yeux médusés et admiratifs de la jeune génération.
Photos : © Hervé All
C’était le samedi 14 septembre. Regardez ce qui s’est passé les 2 autres jours.